Forbidden Dream
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 Vitany Murday [en cours]

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Vitany Murday

Vitany Murday


Lion Singe
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Localisation : Jamais au même endroit
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Vitany Murday [en cours] Empty
MessageSujet: Vitany Murday [en cours]   Vitany Murday [en cours] EmptyMer 10 Aoû - 22:33

Vitany Murday [en cours] 806467Vous


      Nom : Murday
      Prénom : Vitany
      Surnom : (Facultatif). Vit’ pour les intimes, le problème c’est qu’ils ne sont pas nombreux…ou réels !

      Sexe : Féminin
      Âge : 18 ans
      Lieu de naissance & nationalité : Née en Écosse, récemment elle a déménagé à Londres

      Emploi dans le monde réel :
      (Uniquement s'il s'agit d'un adulte). /
      Raison de son internement à Rutledge : (Uniquement s'il s'agit d'un enfant). Délires hallucinatoires

      Camp : (Alice, Reine de Coeur ou Neutre). Pour l’heure, neutre. Mais ayant un propre but il se pourrait bien qu’elle se montre flatteuse envers les uns et les autres pour tenter de l'atteindre
      Rêveur naturel ou artificiel ? Artificiel
      Orientation sexuelle : (Hétérosexuelle, bisexuelle ou homosexuelle).
      Hétérosexuelle, mais elle aime les expériences alors ma foi…



    Vitany Murday [en cours] 518438Descriptions


      Physique : 15 lignes minimum.

      « Si la rose pouvait revêtir le visage d’une femme, je crois que ce serait le tien » lui avait dit son précepteur un jour qu’ils sillonnaient le jardin de la demeure. Il lui en avait tendu une dont il avait soigneusement ôté les épines et, gravement, l’enfant l’avait refusé. « Sans ronces ce n’est plus une rose » dit-elle, « Ce n’est plus qu’une fleur parmi d’autres ».
      * * *

      Vitany Murday aurait pu être ce que l'on nomme couramment « une belle femme » si elle n'avait pas été dotée d'une personnalité aussi singulière. Si elle avait été quelqu'un d'autre, une personne ordinaire si vous voulez. On dit parfois que l'âme contribue à peindre ou à colorer le corps, qu'elle est ce qui peut faire la différence au milieu des autres, capable de transformer le banal en l'unique. Difficile de ne pas acquiescer quand on commence à contempler cette jeune femme dont le corps svelte et gracieux n'est pas sans rappeler le sang d'aristocrate qui coule dans ses veines. De taille moyenne, elle sait se faire remarquer par son port naturellement droit et altier qui lui prête souvent un air narcissique, à tort. Une silhouette harmonieuse en somme, des formes généreuses dont l'a gratifiée la nature bien qu'elle n'en ait jamais fait étalage comme les autres filles de son âge. Il faut dire que le temps ne s'y est pas non plus prêté. Mais de toute sa personne c'est son visage qui attire le plus l'attention de ceux qui croisent son chemin, qui enchante et qui fascine à la fois. Ne serait-ce que ses yeux déjà, ses grands yeux de biche couleur bois souvent empreints de mélancolie et de mystère, de rêves...Mais ce n'est pas un regard rêveur qu'elle promène sur les inconnus, au contraire ! C'est un regard empli d'une méfiance souvent qualifiée de démesurée, à juste titre pour le coup. Dans ces moments-là d'ailleurs, elle a pour habitude de froncer les deux arcs bruns de ses sourcils, lesquels confortent la profondeur de ses yeux tout donnant à son expression un air quelque peu farouche. Quant à ses lèvres doucement charnues et au contour bien dessiné, elles semblent taillées pour énoncer des paroles aussi bien sincères que trompeuses et il vaut alors mieux savoir déceler le secret de ses sourires, quand il y en a. Pour finir, des cheveux châtain foncé et ondulés comme des vagues coulent en cascade dans son dos, encadrent son visage de sibylle. De par leur couleur ombrageuse ils accentuent le teint nivéen de ce dernier, le mettant de ce fait en valeur. Lui donnant des airs de fantôme, dira sa mère.


      Tenue vestimentaire habituelle : 5 lignes minimum.

    Dans le monde réel, Vitany n'a jamais trop eut le choix en matière de vêtement. Souvent vêtue de couleurs sobres ou bien de sa robe de chambre inséparable dans ses jours les plus sombres, elle a enfin pu laisser libre cours à son imagination depuis qu'elle vit parallèlement dans Wonderland. Là-bas elle a en effet appris à coudre ses propres robes, du style le plus simple au plus extravagant et qu'elle choisit de porter en fonction de ses humeurs et du lieu où elle se rend. La plupart d'entre elles sont ornées de sombres dentelles ainsi que de motifs étranges et divers, parfois même de plumes. En ce qui concerne les teintes, le rouge et le noir sont ses couleurs de prédilection mais il lui arrive aussi de porter du vert-de-gris, « couleur indécise parce que double » selon elle. En revanche, vous ne la verrez jamais ou que très rarement porter du blanc. Elle n'est pas adepte non plus des couleurs criardes mais elle aime nouer des foulards à son cou où se mêlent jaune, vert et bleu quand elle est particulièrement euphorique. Si si...ça peut arriver...



    Vitany Murday [en cours] 373866Personnalit

      Caractère : 15 lignes minimum.

      Vous est-il déjà arrivé de regarder le portrait d'une personne et de vous demander quelles pensées pouvaient bien siéger derrière le miroir de ses yeux ? Si c'est le cas alors vous aurez sans doute cette même sensation en rencontrant Vitany et en essayant de décrypter ce qu'il se passe dans sa tête. Elle ne supporte pas qu'on puisse lire en elle, c'est pourquoi elle paraît froide et impassible aux premiers abords. Une sorte de bouclier en quelque sorte, un bouclier qu'elle ne baisse que quand elle se retrouve seule ou accompagnée de personnes à qui elle a accordé sa confiance. Et ne vous y trompez pas, elle est difficile à acquérir car la jeune femme fait preuve d'une grande méfiance, et ce n'est certainement pas son côté paranoïaque à ses heures qui vous rendra service. Mais autant elle peut être froide, placide et de marbre, autant elle peut se révéler spontanée et impulsive si on l'irrite de trop...ou même si on lui dit simplement quelque chose qui ne lui plaît pas. Susceptible dites-vous ? C'est un euphémisme ! Cependant elle n'est pas bête pour autant : elle essaye tant bien que mal de modérer ses réactions en fonction de celui ou celle à qui elle a affaire.

      Vitany est également d'un naturel curieux, toujours à la recherche de connaissances tant sur le plan intellectuel que pratique. Le seul « problème » c'est qu'elle a toujours soif de nouveautés et qu'elle délaisse rapidement un projet pour un autre, ce qui la désespère quelques fois. Néanmoins elle préfère se laisser guider par ses envies ainsi que par son intuition. Vitany a toujours laissé parler ses émotions et son ressentir, et jusque là ils ne lui ont jamais fait défaut à Wonderland. Peut-être parce qu'elle a toujours eu la chance d'être au bon endroit au bon moment...


      Ce qu'elle aime...

      Quiconque connaît un tant soit peu Vitany connaît son amour pour l'écriture. D'ailleurs, elle se dit souvent que si elle n'avait pas été internée à Rutledge elle serait sans doute devenue écrivaine, au grand dam de ses parents. Oh bien sûr ils auraient pu en être fiers si elle avait écrit des « choses pour grandes personnes » comme ils s'obstinaient à répéter. Seulement Vitany n'écrit que des histoires extravagantes et peuplées de personnages farfelus, surtout depuis qu'elle est entré à Wonderland et que son imagination s'est décuplée. Sont-ce tous ces contes étranges qui ont aggravé ses hallucinations ? Son père en est convaincu en tout cas, et quand il le lui disait elle se contentait de hausser les épaules avec un sourire démentiel plaqué sur les lèvres : « A tout génie un brin de folie ».


      Qualités et défauts : 5 lignes minimum.

      Il est vrai que Vitany s'ouvre difficilement aux autres, sans parler du temps qu'il lui faut pour éprouver de la considération envers quelqu'un. Mais quand elle décide de s'engager, que cela soit sur un plan amical ou autre, elle fait preuve d'une loyauté sincère et devient une personne sur qui l'on peut réellement compter. À l'écoute de ceux qui en ont besoin - même si elle apparaît souvent distraite ou sur son nuage - elle n'hésitera pas à les aider dans la mesure du possible. Une autre qualité ? Sa force mentale qu'elle n'a de cesse de perfectionner. Consciente du fait que sa plus grande faiblesse réside dans sa sensibilité, elle s'est depuis longtemps entraînée à endurcir son cœur, ce qui a contribué à accentuer son courage. Enfin, sa capacité à s'adapter aux situations auxquelles elle se retrouve confrontée lui est d'une aide précieuse: elle sait à merveille endosser des rôles jusqu'à celui de l'hypocrite - le masque qu'elle apprécie le moins -à la cour de la Reine de Cœur. Quoi ? L'hypocrisie est-elle nécessairement un défaut même quand elle se trouve justifiée ?

      En parlant de défauts Vitany n'est sûrement pas parfaite, et certaines facettes de sa personnalité risqueront d'en agacer plus d'un. Pourquoi ? Premièrement parce qu'elle est une éternelle insatisfaite : elle a de fâcheuses tendances à désirer ce qu'elle ne peut avoir tout comme elle ne sait pas apprécier ce qu'elle possède déjà. Ensuite sa susceptibilité - qui n'est pas une nouvelle soit dit en passant - n'a d'égale que sa rancune, plus ou moins disproportionnée selon les jours. Trahissez-la et le pardon n'est pas sûr de vous être accordé. Ne soyez pas non plus trop exaspéré par son entêtement et sa facilité à faire des obsessions, je crains qu'il soit impossible d'y remédier.


      Autres petites particularités : (Si un détail de votre personnage n'entre pas dans les autres catégories).
      Vitany ne supporte pas les miroirs, ou alors c'est une torture intérieure que de leur faire face, plus que vous ne pouvez l'imaginer. C'est dans celui de sa chambre que ses hallucinations ont commencé. Elle y voit souvent le reflet d'une jumelle qui la terrorise en prenant des visages plus hideux les uns que les autres.




    Vitany Murday [en cours] 897980Histoire

    30 lignes minimum.


    Première Partie
    Le Carnet de Vitany



    Rutledge,
    Troisième jour


    Mon nom est Vitany Murday et il paraît que je suis folle à lier. C'est ce qu'ils disent en tout cas, c'est ce qu'ils ont trouvé de mieux pour nommer le mal étrange qui me ronge à l'intérieur, qui me fait voir des choses que je ne devrais pas voir. Cela fait maintenant trois jours que mes parents m'ont gentiment amenée ici, enfermée devrais-je dire car je m'y sens comme en prison. J'ignore la manière dont Alec Weaver traite ses patients mais s'il y a une chose dont je suis sûre, c'est ce que ne guérirai pas entourée de gens plus délirants que moi. De plus, je ne parviens toujours pas à me faire à cette chambre. Elle me terrorise avec ses murs blancs et son rare mobilier. Il n'y a pas d'endroit pour se cacher au cas où ils reviendraient...Mais au moins il n 'y a pas de miroir, il n'y a pas de miroir...Hier soir une infirmière m'a conseillé d'écrire en venant s'assurer que tout se passait bien. D'après elle, exorciser ses démons par les mots n'est pas une idée plus stupide qu'une autre, et cela pourrait même aider le médecin à voir plus clair en moi. Mais je crois bien qu'ils perdent leur temps...et ils me font cruellement perdre le mien.

    Mon histoire prend racine en Écosse, quelque part parmi les prés verdoyants et les lacs gris-bleus qui tendent au ciel son visage. Dans un petit château pour être précise, une charmante demeure bordée par de jolis jardins entretenus été comme hiver. J'ai eu la chance de naître dans une famille aisée : mon père est médecin et ma mère la fille d'un puissant chef d'industrie. D'après les dires de mon ancienne femme de chambre ils n'ont jamais manqué de rien, sinon d'un enfant pour égayer leurs vies. J'ai beau leur en vouloir de m'avoir livrée à cet asile, je ne peux pas dire que je leur ai facilité l'existence. Je sais qu'ils m'ont désirée et attendue, choyée dès le premier jour comme rêvent de l'être les orphelins en s'endormant. Ils ont toujours voulu le meilleur pour moi, et ils ont beaucoup attendu, aussi, de ma part. Trop, peut-être. Pour eux je grandirais et deviendrais une belle jeune femme intelligente et cultivée; je connaîtrais les arts et l'éloquence de la conversation, me marierais sans doute avec un homme de bonne fortune...Oui, tout cela est le rêve qu'ils ont si longtemps construit pour moi. Jamais ils n'auraient pu concevoir que ma vie prendrait une bien sombre tournure, que mes propres cauchemars brûleraient leurs espérances.

    A six ans je crois que la folie était déjà scellée quelque part en moi sous sa forme la plus bénigne. Je n'ai jamais eu l'impression d'être une enfant ordinaire, et les autres me le faisaient bien sentir. Je restai seule la plupart du temps, préférant la compagnie des livres et de leurs personnages fantastiques que je retrouvais dans mes rêves. Même quand mes cousines venaient boire le thé avec leurs mères, ou quand c'était moi qui allais chez elles, nous ne jouions jamais ensemble. Pourquoi serais-je restée avec elles ? Elles refusaient d'accepter Jack, et lui, il ne voulait pas que je le laisse seul. De toute manière, tout le monde s'est toujours refusé à le voir pour mieux nier son existence. Ils n'ont que les mots « hallucinations » et « ami imaginaire » à la bouche. Mais moi je ne peux pas faire semblant de ne pas le voir...Il me terrifie trop pour que j'ose l'ignorer avec ses cheveux noirs toujours désordonnés qui cachent ses yeux. Et son sourire...ce sourire de lame qu'il brandit parfois sur moi comme si j'étais responsable de ce qu'il est. Mère me disait qu'avec l'âge il partirait, qu'il n'était que de passage et que c'était normal de s'inventer un ami quand on se sent seul. Seulement il n'a jamais voulu partir, et il n'est pas mon ami. Il était là à mes six ans, à mes sept ans, à mes huit ans et tous les autres après eux. Je l'ai vu grandir à mes côtés. Quand il déposait sa tête sur mon épaule, dans le miroir, je pouvais observer l'évolution de ses traits toujours plus durs et sarcastiques avec le temps. Et tous les jours, presque, j'endurai son regard traitre derrière ses mèches rebelles. Même la nuit il était là : il se tenait près de la fenêtre et la lune découpait sa silhouette obscure avec ses couteaux de lumière. Et puis un soir, à mes seize ans, j'ai pour ainsi dire atteint le point de non retour. Mes yeux voyaient toujours Jack, mais ce n'était pas le seul à abuser de mon esprit cette fois. Des ombres squelettiques rampaient sur les murs de ma chambre, des êtres étranges frappaient à ma porte et à ma fenêtre en me criant que j'étais folle à lier. Dès lors je ne faisais pas «qu'imaginer» ces choses comme les médecins se plaisent à le répéter; j'entendais des bruits qui n'avaient pas lieu d'être, je sentais le contact d'une centaine de mains invisibles sur mon corps. Ce soir-là j'ai du crier suffisamment fort pour réveiller le manoir entier. Quand mes parents sont venus en hâte pour trouver l’origine de ce vacarme, ils m’ont découvert en train de me battre contre le vide, ou contre moi-même. Une semaine plus tard nous déménagions pour Londres, « au cas où », avait dit mon père tandis qu’il refermait les grilles de ce paradis noir. J’étais peut-être dans un piètre état mais je n’en étais pas stupide pour autant : ce n’est pas pour changer d’air que nous avons quitté Écosse, mais parce qu’à Londres, il y avait Rutledge.

    Les deux années que j’ai passées dans la capitale ont définitivement signé mon entrée dans cet asile. Pour autant que je sache, cela devait arriver. Exaspérée d’être incomprise et de faire l’objet de querelles entre mes parents, j’ai fini par me murer dans un silence qui aurait aussi bien pu être un cercueil. Jusqu’à la semaine dernière. C’est en brossant mes cheveux dans le miroir que les hallucinations ont recommencé. Ce n’était pas mon visage que je voyais, mais celui d’une autre, d’une folle. Elle prenait tour à tour des visages âgés, déformés, défigurés… Son bras a traversé la surface et sa main incroyablement forte s’est refermée sur mon cou. J’ai hurlé, j’ai frappé la glace avec ma tête comme une furie, sans même ressentir la douleur des morceaux de miroir qui m’ont éclaté à la figure.

    Oui, Mon nom est Vitany Murday et il paraît que je suis folle à lier.



    Deuxième Partie
    Le Revers de la Réalité



    Depuis que Vitany est arrivée à Rutledge, elle rêve toutes les nuits. Elle n’en dit rien aux infirmières, d’ailleurs elle ne les voit que très rarement étant donné qu’elle passe le plus clair de son temps sous les couvertures dans l’espoir d’échapper à la réalité. Mais au fond de son cœur elle est intimement convaincue que ce rêve n’en est pas un car elle le reprend toujours là où elle l’a laissé. Et du reste, tout, là-bas, laisse à penser qu’il s’agit bel et bien d’une autre réalité quoique curieuse et a priori insensée. La première fois que Vitany s’est retrouvé à Wonderland, ce n’était pas à Rutledge. C’était quelques jours avant son internement, un après-midi lors d’une promenade à cheval où elle était violemment tombée et demeurée inconsciente une ou deux heures. En heurtant le sol, elle aurait dû sombrer dans le néant. Seulement il n’en fut rien. Elle se retrouva projetée dans un étrange tunnel, tombant toujours de plus en plus vite au milieu d’objets divers qui n’en finissait pas de pleuvoir. Inutile de mentionner son étonnement quand elle toucha enfin la terre ferme en douceur, plus encore quand elle découvrit la pièce close dans laquelle elle était piégée. Elle fit alors comme tous les rêveurs avant elle : elle essaya les portes, n’en trouva qu’une qui pouvait s’ouvrir, avala la fiole « Buvez-moi ».

    Vitany erra quelques temps avant de trouver par hasard Le Village des Damnés, à moitié terrifiée et excitée. Ce qui la poussa réellement à s’aventurer jusque là-bas, ce fut la conviction ferme qu’elle se trouvait dans un rêve. Ceci dit, plus elle avançait plus sa certitude s’effritait au vu de cet univers parfaitement « stable » qui n’avait pas l’aspect décousu des songes ordinaires. Mais elle s’y cramponnait toujours, ne serait-ce que pour avoir le courage d’avancer. Et elle avança, montant et dévalant les collines jusqu’à passer les portes de ce village avec méfiance et appréhension. Cet endroit avait tout l’air d’être le carrefour de mille et une rencontres entre des individus d’horizons divers, pour le meilleur ou…pour le pire. Elle comprit bien vite qu’il valait mieux ne pas attirer l’attention, et c’est tête baissée qu’elle essaya de se fondre dans la masse. Alors qu’elle marchait dans une allée où il y avait plusieurs étalages, un homme visiblement terrassé par l’alcool la heurta violemment et la fit tomber sur une femme en train de marchander.
    - Hé là ! dit-elle en tournant des yeux furibonds vers la jeune égarée. Sourcils arqués et
    mâchoires serrées, elle avait tout l’air d’une harpie prête à bondir.
    - Je…je suis désolée.
    Vitany balbutia ces quelques mots en ramassant les morceaux d’étoffes qu’elle avait malencontreusement emporté dans sa chute. Elle se releva avec des yeux sincèrement confus et le visage de la femme se décrispa, reprenant une douceur que l’on sentait naturelle malgré des traits fermes et bien marqués. Elle devait avoir une quarantaine d’année tout au plus et était plutôt jolie femme si l’on faisait abstraction de ses cernes bien prononcées qui traduisaient de longues journées de labeur. Elle tourna le dos à Vitany le temps de payer les tissus puis elle lui fit signe de la suivre de l’autre côté de la rue pour laisser la place aux autres clients. Elle planta ses yeux corbeaux dans les siens, un sourire sympathique aux lèvres :
    - Toi, tu n'es sûrement pas d'ici. J'en connais pas beaucoup qui seraient traumatisés pour avoir poussé quelqu'un.
    - Non, c’est vrai. Mais où sommes-nous exactement ? demanda Vitany qui se sentait de plus en plus mal-à-l’aise. Elle n’arrivait pas à se réveiller, et cela faisait au moins deux heures qu’elle était dans ce monde étrange.
    - Hé bien ! Tu dois vraiment venir de très loin ! Même si tu es sans bagages...Tu es au Village des Damnés pardi.
    Elle marqua une courte pause, examinant l’étrangère qui ne comprenait manifestement rien de ce qu’elle disait. En fait, elle avait rarement vu une âme aussi égarée et comme toujours, son grand cœur allait prendre le dessus.
    - Je m'appelle Julianna Leal. Tu peux me suivre si tu le souhaites, je serai ravie d'avoir de la compagnie. Et entre nous, je ne vois pas ce que tu pourrais faire de mieux.
    Julianna avait marqué un point, Vitany ne pouvait pas le nier. C’était à l’évidence la meilleure chose à faire car qui sait sur qui elle aurait pu tomber en restant seule dans un monde dont elle ne connaissait rien. Ce n’était pas dans ses habitudes d’accorder aussi facilement sa confiance, mais elle se trouvait un peu au pied du mur et n’avait guère d’autres choix. C’est donc avec un mélange de soulagement et d’appréhension qu’elle emboîta le pas de sa nouvelle amie et qu’elle décida d’en apprendre plus sur ce monde
    - Et de quelle région venez-vous ? demanda Vitany dont la curiosité ne cessait de grandir.
    - Du Royaume de Cœur. Enfin, je n’en suis pas loin, mais c’est tout comme !


    * * *

    La dernière chose dont se souvint Vitany à son réveil, c'était de s'être allongée au pied d'un arbre aux côtés de Julianna. Tout lui avait paru si réel qu'en ouvrant les yeux elle se serait presque attendue à voir le visage de sa compagne de route. Mais ce fut sa mère qu'elle vit à son chevet et autour d'elle sa chambre, non les Bois de Wonderland qu'elle aurait dû traverser. Bien sûr, elle ne raconta à personne l'étrange aventure qu'elle venait de vivre, et que ne fut pas pas surprise quand elle y retourna le soir venu et d'autres par la suite. C'est pour cette unique raison qu'elle parvient à tolérer son internement : à Rutledge, personne ne l'empêche d'aller se coucher quand elle le désire...bien au contraire. A l'heure actuelle, Vitany a commencé à se faire une place à Wonderland. Julianna Leal l'a prise sous son aile et lui a enseigné son métier de couturière ainsi que la conduite à adopter au Royaume de Cœur pour éviter les ennuis. C'est là-bas qu'elle tient sa boutique.



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    MessageSujet: Re: Vitany Murday [en cours]   Vitany Murday [en cours] EmptySam 13 Aoû - 18:49

    Bienvenue sur Forbidden Dream!

    Joli début de fiche, nous attendons la suite avec impatience.

    Bonne continuation!

    Enjyu.
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